Le symboliste belge Léon Spilliaert est un artiste dont le style sombre et mystérieux est aisément reconnaissable une fois certaines de ses toiles appréhendées. Spilliaert grandit à Ostende, aussi la côte belge domine-t-elle ses pastels, où les panoramas venteux remplacent les plages ensoleillées. Si les impressionnistes se sont amassés sur la côte pour dépeindre des nuages pelucheux, des plages et des parasols, Spilliaert offre quant à lui des teintes monochromes et des vues vides et oppressantes. Gribouilleur prolifique et autodidacte, il était avant tout un artiste auto-produit. Mais malade et reclus, il passa l’essentiel de sa jeunesse à esquisser des scènes de vie quotidienne et des paysages de la campagne belge. Lorsqu’il eut 21 ans, il se rendit à Bruxelles travailler pour Edmond Deman, qui était l’éditeur des travaux de nombreux écrivains symbolistes, que Spilliaert était amené à illustrer. Il admirait notamment les œuvres d’Edgar Allan Poe. Au premier regard, les paysages en noir et blanc hantés de Spilliaert ressemblent à des œuvres abstraites. Dans Vertige, la femme encapuchonnée incarne l’imagerie symboliste des vampires, des sorcières et des femmes fatales. Se jettera-t-elle dans ce vide obscur qui l’attend en bas de ces marches abruptes et vertigineuses ? J’aurais souhaité trouver davantage d’informations en anglais au sujet de Spilliaert, mais il semble être un artiste plutôt sous-estimé dans le monde de l’art :( Depuis 2012, nous présentons chaque jour une nouvelle œuvre d’art à plus de 300 000 personnes dans le monde entier. Aujourd’hui nous sollicitons votre aide : nous souhaitons créer une nouvelle version de DailyArt mais avons pour cela besoin de 15 000§. En suivant ce lien, vous trouverez les détails vous permettant de nous aider en faisant un don : http://support.getdailyart.com. Merci beaucoup !




Vertige
encre et aquarelle •