Alma-Tadema est né à Dronryp, aux Pays-Bas, et il s’est formé à l’Académie royale d’Anvers en Belgique, avant de s’installer en Angleterre en 1870 où il a passé le reste de sa vie. Il était peintre classique et devint célèbre pour ses représentations du luxe et de la décadence de l’Empire romain. Des silhouettes allongées dans des intérieurs de marbre somptueux ou sur fond de Méditerranée où le bleu de la mer et du ciel sont aveuglants. S’il a été admiré de son vivant pour ses talents de dessinateur dans le rendu de l’antiquité classique, ses œuvres sont tombées dans l’oubli après sa mort et il a fallu attendre les années 60 pour qu’elles soient réhabilitées et reconnues pour leur importance dans l’art du 19e siècle. Les toiles d’Alma-Tadema sont remarquables dans la façon dont il dépeint les fleurs, les textures ou les matières solides en jouant avec les reflets comme pour le métal, la poterie et particulièrement le marbre. D’ailleurs, le rendu du marbre dans ses tableaux lui valu le surnom de ‘marbeilleux peintre’. Son travail reprend beaucoup de l’exécution impeccable et des couleurs éclatante des vieux maîtres flamands. Très tôt dans sa carrière, Alma-Tadema s’est attaché à l’exactitude architecturale intégrant des objets qu’il voyait dans les musées tels que le British Museum à Londres, des images de ses nombreuses lectures ou des photographies de sites antiques en Italie qu’il puisait dans son immense collection. Tout cela contribuait à la précision des détails de ses compositions. Il parvient à imprégner les scènes de vie antique d’une présence humaine qui n’est pas si éloignée de nos sentiments modernes et qui nous charme d’un doux sentiment d’allégresse communicatif.