A travers les idées vient le progrès, et l'art en est le fruit qui symbolise la pierre angulaire de la réussite des hommes - les pièces immortelles symbolisent le temps qui passe : ainsi, il est connu que les artistes façonnent leur temps, mais les artistes eux-même sont-il façonnés par le temps ? Quand on pense à la modernité, la tour Eiffel vient naturellement à l'esprit. Construite pour l’exposition universelle de 1889, elle est sensée exprimer tous les futures développement de l'époque. Futuriste en effet, la tour parisienne tant aimé aujourd'hui était à l'époque l'objet de vives critiques. Des artistes se réunirent en comité de protestation, et même une pétition fût lancée pour bannir "l'ombre détestable de cette colonne détestable de feuilles de métal boulonnée." Sûrement que l'époque n'était pas encore prête ; ce n'était pas encore "à la mode". C'est particulièrement ironique de penser que la tour était sensée être démontée 20 an plus tard, mais son utilité pour la communication l'emporta sur sa destruction pendant suffisamment longtemps pour s'accorder aux goût futures. Einstein nous a enseigné que le temps était relatif, mais que cela passe relativement inaperçue pour ceux d'entre nous dont le frère jumeau ne voyage pas a la vitesse de la lumière, ou qui ne vont faire une balade autour d'un trou noir. Le passage social du temps, en revanche, change : le "temps" passe toujours plus vite. Tim Urban, auteur de mon blog préféré (waitbutwhy.com) en donne des exemples - si vous transportiez quelqu'un de 1750 à aujourd'hui, il mourrait sûrement de désorientation. Mais si cette personne voyageait en 1550 et ramenait quelqu'un de cette époque vers la sienne, la personne du 16ième siècle apprendrait sûrement beaucoup de choses au 18ième siècle sans pour autant être choquée. Ainsi, avec le développement technologique et social, la notion du temps qui passe augmente. Cela a commencé avec les machines. La carrière de Paul Gavarni commença aussi avec les machines car comme beaucoup de personnes de son époque, il travaillait dans une usine. Consacrant son temps libre à des classes de dessin, il travailla finalement pour le département de cartographie du gouvernement (l'équivalent de l'Institut géographique national, IGN, en France). Plus tard seulement, Gavarni s'orienta vers l'art, principalement au travers d'illustrations. C'était la naissance du réalisme, et comme la littérature avait pour objectif de faire une image pure de la société, beaucoup de ses illustrations reflètent le quotidien du XIX siècle. Aujourd'hui, de telles illustrations sont vues avec curiosité : tout, des vêtement aux postures, est tellement loin des standards d’aujourd’hui qu'un nuage de ridiculité plane sur ce qui fût la norme un jour. Rappelons nous que la beauté à deux couches, en son cœur un éternel bourgeon pour l'harmonie, et autour un enrobage matériel toujours en évolution. Bientôt déjà, vos coupes de cheveux à la mode seront aussi géniales qu'une coupe mulet des années 80. Pour poursuivre votre lecture, vous pouvez visiter mon blog dont vous pouvez trouver le lien ci-dessous.
Artur Deus Dionisio